Dans la leçon 5 vous devez avoir fini l'assemblage du drone (mais pas encore installé les hélices). Les fils peuvent ne pas être très ordonnés, mais voyons cela ensemble, à présent que vous êtes tout excité en pensant à votre premier vol. Ne vous précipitez pas, car même de petites erreurs peuvent entraîner un accident. Il vous reste encore quelques étapes à franchir avant votre premier vol, donc soyez patient, et suivez les instructions ci-dessous. Comme pour la leçon 6, nous allons continuer celle-ci en supposant que vous utilisez une commande RC (la méthode la plus largement utilisée à l'heure actuelle, pour contrôler un UAV).
Les contrôleurs de vol ne sont pas tous les mêmes, c'est pourquoi la procédure d'installation dépend vraiment du modèle que vous avez choisi. Si vous ne l'avez pas déjà fait, prenez le temps de lire le mode d'emploi de votre contrôleur de vol en détail, du début à a fin. Manquer un petit détail peut faire la différence entre un premier vol réussi et un échec total. Un mode d'emploi bien écrit devrait inclure tout ce que vous trouverez sur cette page et bien plus encore, nous vous encourageons à utiliser cette leçon en tant que liste de contrôle et non à titre de remplacement ou de substitut à la lecture approfondie du guide du contrôleur de vol. La plupart des contrôleurs de vol vous proposent une procédure étape par étape concernant les réglages à sélectionner pour la configuration spécifique à votre UAV, y compris le plein contrôle des valeurs PID. Les valeurs de chacun (P, I et D) peuvent être ajustées à votre cadre spécifique et style de vol ; de quelque chose de plus stable pour une utilisation en tant que plate-forme de caméra aérienne à quelque chose de plus sportif (faire des flips, etc.). Il existe des valeurs par défaut/ de départ suggérées pour chaque champ et, sauf si vous vous sentez capable de les modifier, vous devriez envisager de les laisser telles quelles pour votre premier vol. Le manuel du contrôleur de vol devrait également couvrir la façon d'ajuster le réglage de l'accélération minimale, qui correspond à la vitesse à laquelle les moteurs tournent lors de leur activation. Vous pouvez tout d'abord régler cette valeur assez bas ; suffisamment pour voir que les moteurs tournent, mais pas assez pour que le drone ne se déplace sous la poussée qu'ils génèrent. La poussée maximale, si vous pouvez en définir la valeur, doit correspondre à la valeur maximale que peut fournir votre émetteur pour la manette des gaz.
Un des aspects que pourrait aborder le manuel du contrôleur de vol, sans pour autant vous influencer, est le mode de vol. En se référant à la leçon 4, un « mode de vol » définit quels capteurs sont utilisés pour stabiliser le drone, ainsi que leurs fonctions/objectifs. Les capteurs les plus courants que l'on trouve sur un contrôleur de vol incluent un gyroscope, un accéléromètre, un baromètre, une boussole et peut-être un GPS. S'il s'agit là de votre premier drone, nous vous suggérons fortement le mode de vol le plus stable disponible pour votre contrôleur de vol, et qui utilise la plupart des capteurs disponibles afin de stabiliser le drone. Le problème peut être liè à des paramètres PID trop différents de votre cadre/configuration, c'est pour cela qu'il est préférable de choisir les valeurs des paramètres PID « par défaut ». Si vous avez déjà volé auparavant, le mode ACRO (qui utilise uniquement le gyroscope) peut être le mieux adapté. Beaucoup de contrôleurs de vol vous permettent également de modifier le mode de vol « en cours de vol » via un canal libre. Par exemple, si votre télécommande dispose de six canaux, vous pouvez envisager d'attribuer le canal 5 ou 6 (qui sont souvent associés à des interrupteurs) à la capacité de changer le mode de vol en cours de vol. Assurez-vous de savoir quelle position est associée à quel mode de vol avant de voler. Nous vous suggérons fortement de ne pas utiliser les points de passage GPS ou toute autre fonctionnalité ou capteurs plus complexes (tel qu'un capteur de distance ultrasonique pour déterminer la distance au sol) avant de vous être assuré que l'UAV est bien réglé. Certains guides ne suggèrent que l'utilisation du mode ACRO (acrobatique), mais si vous ne possédez pas assez d'expérience de vol, c'est l'un des plus difficiles à contrôler, car il n'y a pas de stabilisation.
Certains émetteurs disposent de différents modes tels que avion, hélicoptère, voiture, etc. Dans la leçon 6 nous avons abordé les termes « accélération, lacet, tangage,et roulis », qui sont normalement les valeurs associées aux avions ou hélicoptères. Si le manuel du contrôleur de vol ne précise pas un mode particulier pour l'émetteur, nous vous conseillons d'utiliser le mode avions. Les modes de l'émetteur ajoutent souvent une couche de « mixage » des canaux/signaux pour rendre le mouvement plus approprié à une configuration spécifique, cependant la plupart des contrôleurs se gardent bien de tout mélange et, en tant que tel, préfèrent les valeurs « brutes ». Si votre émetteur ne possède pas de modes, il suffit alors de vérifier ce que fait chaque canal/joystick. Il existe deux types de télécommandes : « Mode 1» et « Mode 2 ». Pour les télécommandes en « Mode 2 » (qui sont les plus courantes), l'accélération et le lacet sont souvent associés au joystick de gauche, et le tangage et le roulis au joystick de droite. Vous pouvez également effectuer une double vérification pour voir si les valeurs ne sont pas inversées, par exemple que le déplacement du joystick de gauche provoque un roulis du drone.
Un émetteur RC classique ne peut que fournir une gamme limitée de signaux sur chaque canal et, en tant que tel dans la leçon 6, nous conseillons que vous sachiez quelle plage de valeurs peut proposer l'émetteur RC, et si les valeurs minimales et maximales peuvent être ajustées (soit en tant que valeurs, soit en tant que pourcentage de la plage par défaut). Par exemple, les contrôleurs de vol basés sur le MultiWii ont besoin d'émetteurs pouvant fournir la plage complète de 500 à 2500 impulsions, tandis que le réglage par défaut ne peut être que de 1000 à 2000 ms, comme c'est le cas pour une configuration courante pour un avion RC. Lisez le manuel de votre émetteur pour voir comment ajuster les valeurs extrêmes/ plage de signal (si possible). Si votre contrôleur dispose d'un écran LCD, vous pouvez souvent faire tout cela via l'interface sous la rubriques « Paramètres ». Un « Test de la portée » se fait plus facilement avec l'aide de quelqu'un d'autre, ou en connectant un avertisseur sonore RC ou toute autre rétroaction visuelle/auditive sur le drone. Certains modèles haut de gamme disposent d'une fonction pour les tests de portée. Le principe de base est de voir jusqu'à quelle distance le signal se déplace avant que le récepteur ne puise plus le détecter. Nous vous conseillons de ne suivre cette procédure qu'après le premier d'essai (au cours duquel le drone devrait rester dans un très petit rayon de proximité).
Un ESC va fonctionner dès sa sortie de la boîte, mais les signaux (MLI) associés aux accélérations minimale et maximale peuvent ne pas correspondre à celles fournies par votre émetteur. Vous devez donc « apprendre » à votre ESC ce que doivent être ces valeurs. Comme toujours, assurez-vous que les hélices ne sont pas montées sur les moteurs. Jetez un œil au manuel d'utilisation associé à votre contrôleur de vol. Une fois qu'un ESC a été reprogrammé, il retient cette configuration, même s'il n'est plus alimenté. Vous n'avez donc à programmer chaque ESC qu'une fois pour votre multi-rotors, au cours du test/configuration initial. Il existe généralement un chapitre, dans le manuel du contrôleur de vol, qui concerne l'étalonnage des ESC et explique comment l'effectuer. Si ce n'est pas le cas, vous pouvez essayer l'une des méthodes proposées ci-dessous. Une fois de plus, si vos hélices ne sont pas déjà ôtées, RETIREZ LES HÉLICES !
Émetteur
Autres méthodes Veuillez noter que l'objectif de cette étape est d'assurer l'ESC. Suivez les instructions du manuel d'utilisation du produit, ainsi la plage mini/maxi va correspondre à ce qu'il recevra de l'émetteur.
Nous sommes à présent prêts à placer les hélices. Il est bon de se référer à la leçon 3, qui traite de l'orientation de l'hélice, de façon à ce que celle-ci produise une poussée. Toutes les hélices ont un HAUT et un BAS, ainsi qu'une orientation horaire (CW) ou anti-horaire (CCW). Le sommet présente généralement un texte en relief indiquant la hauteur et le diamètre. Lorsque l'hélice est placée sur l'arbre du moteur,cette partie supérieure est tournée vers le ciel, indépendamment du fait que le moteur soit monté ou non sur la partie supérieure du bras du multi-rotors ou sur la partie inférieure.
Bien qu'un drone soit loin d'être aussi complexe ou aussi dangereux qu'un avion de passagers réel, vous êtes toujours le pilote et avez besoin d'avoir une liste de contrôle d'avant-vol pour vous assurer de ne pas mettre en danger les personnes ou les biens. La liste suivante ne recouvre que l'essentiel et s'applique à tous les vols (pas seulement le premier).
Jusqu'à ce que vous ayez acquis suffisamment de confiance en vos capacités de pilote et de concepteur de drone, la procédure suivante est proposée pour tous les prototypes de drones avant leur premier vol.
Si le drone ne se comporte pas correctement, il peut y avoir de nombreuses raisons possibles, les plus courantes sont :
La plupart des situations d'urgence résultent d'une collision du drone, et la plupart des collisions se produisent lorsque vous débutez sur le terrain et/ou avec un nouveau drone. La liste ci-dessous est destinée à vous faire réfléchir à quelques idées quant à la façon de réagir et au pourquoi quand on est un pilote novice. Ceci est présenté au cas par cas et, dans certaines situations, il peut être approprié d'agir de façon totalement à l'opposé de ce qui est suggéré ici, donc jugez par vous-même, apprenez à connaître votre environnement et agissez en toute sécurité ! Dans presque tous les cas, il est préférable de perdre le drone que de risquer de heurter des personnes ou des biens.
Indépendamment de toute expérience antérieure de vol que vous pourriez avoir, votre premier vol, en particulier avec un multi-rotors personnalisé, devrait essayer de se faire aussi « discrètement » que possible. L'objectif de ce premier vol est de constater que tout a été configuré correctement et s'il existe des problèmes majeurs.
À présent que vous avez travaillé sur les pépins possibles et que vous vous sentez à l'aise en vol dans un environnement contrôlé, vous pouvez procéder à un deuxième vol.