Comment faire un drone/UAV
Comment faire un drone/UAV - Leçon 8 : Avion L'utilisation de petits avions sans pilote pour FPV et cartographie autonome est de plus en plus populaire, surtout compte tenu de l'engouement pour les multirotors FPV et de la disponibilité croissante de pièces. Cet article développe plusieurs considérations pour décider si un appareil est adapté pour votre application drone, et si oui, pour vous aider à choisir le bon type.
Quels pourraient être les avantages d'un avion sur un multirotor ? Alors qu’un multirotor est idéal pour le vol de divertissement/FPV/autonome, la charge utile et l'autonomie sont encore limitées car les hélices doivent tourner en permanence (donc dépenser de l'énergie) pour lutter contre la force de gravité et rester en vol. D'autre part, les avions utilisent leurs ailes pour générer de la portance. Alors quel est le meilleur type ? Si l'on ne considère pas l'équipement commun, émetteur, récepteur, équipement FPV, contrôleur de vol, les points ci-dessous semblent les plus pertinents :
La conception de loin le plus simple (et probablement la plus populaire) est une aile volante/delta. Un châssis simple/rudimentaire peut être obtenu avec un panneau de mousse bon marché et une aile basique Kline-Fogleman. Elle a classiquement deux surfaces de contrôle, ce qui signifie que tous les virages sont relevés. L'hélice est couramment placée à l'arrière (pour permettre de monter à l'avant une caméra), mais elle vole aussi bien avec le moteur placé au centre ou à l'avant, à condition que le centre de gravité soit correct. Elle est d'une simplicité extraordinaire et a plutôt besoin de voler à des vitesses plus élevées. |
Si vous voulez rester en l'air aussi longtemps que possible (c.-à-d. la plus longue durée de vol), cette conception est le meilleur choix. En général, l'aile est fixée à mi-hauteur ou en haut du fuselage, et la queue est en T ou en V. Tous les châssis ici peuvent être utilisés pour le vol de loisir (ou plus), mais si vous voulez que le vol dure longtemps, vous devez considérer un avion qui a une grande aile, et c'est là qu'excellent les planeurs. Ils ne sont pas destinés à être les plus rapides (et sont souvent les plus lents), ni à porter la plus grande charge utile (ils doivent être aussi légers que possible), mais avec une bonne conception, ils peuvent rester en l'air pendant de nombreuses heures. Presque tous ont l'hélice montée à l'avant, de sorte que les applications qui nécessitent une caméra doivent normalement la monter sur le côté inférieur/ventre du fuselage. |
Quelques modèles non standard sont disponibles, par exemple le "Drak" (à peu près un delta inversé). Cette conception particulière a presque une configuration d'aile en flèche vers l'avant, et l'hélice est à l'arrière. Les avantages et inconvénients varient selon le modèle, bien que leur aspect singulier attire souvent l'attention. |
Alors, quelle taille devrait avoir votre avion ? Le critère le plus souvent utilisé, avant même l'application, est de savoir comment vous allez le transporter. Les avions sont (presque) toujours plus grands que les multirotors, et comme la zone où vous prévoyez de le faire voler peut ne pas être près de chez vous ni de votre bureau, le plus souvent le transport devra se faire en voiture. Pour cette raison, la taille du châssis pour les drones se limite généralement à 2 m (envergure de l'aile), et dans la plupart des cas, les ailes doivent être détachables du fuselage pour le transport. Cependant, une aile volante peut ne pas avoir l'option d'ailes amovibles, de sorte que l'envergures est plutôt inférieure à environ 1,2 m pour pouvoir l'installer facilement sur le siège arrière d'une voiture. Classiquement, un avion RC de taille standard aurait une envergure d'environ 0,5 m à 2 m, de sorte que les pièces pour cette dimension (moteur, ESC, batterie, servos, etc.) se trouvent incroyablement facilement. La deuxième question que vous pourriez vous poser serait combien de temps vous voulez que l'avion reste en vol. Si vous envisagez de contrôler à distance l'avion, notez que, après environ 20 à 30 minutes, la plupart des gens se fatiguent physiquement/mentalement et souhaitent généralement atterrir. Pour des vols prolongés, vous devrez envisager un planeur avec une envergure d'aile d'au moins 2 m (mais une capacité de charge utile limitée). Une troisième considération est bien sûr l'application potentielle. Un "drone" ne sera pas un avion RC normal, mais comportera plutôt des éléments robotiques. Les applications courantes sont le vol FPV, la cartographie, ainsi que le vol entièrement autonome utilisant des capteurs. Pour un vol autonome, vous avez besoin d'un contrôleur de vol avec GPS, ainsi que de capteurs que vous ajouterez éventuellement. Nous avons constaté qu'un drone de taille moyenne avec une envergure d'environ 1 m à 2 m offre la plus grande flexibilité, et vous n'avez pas besoin de vous inquiéter trop pour chaque gramme.
La conception d'un avion personnalisé est rarement une priorité pour quelqu'un qui cherche à voler en FPV ou en vol autonome, car cela exige souvent soit des recherches importantes soit une bonne connaissance de l'aérodynamique (points non traités ici). Pour cette raison, les châssis conçus spécifiquement pour les applications FPV/drones ont de plus en plus de succès. Cependant, étant donné la grande diffusion des avions RC normaux, de nombreux amateurs se tournent encore vers des modèles RC existants (pas nécessairement des modèles à l'échelle) et les adaptent pour une utilisation FPV/autonome.
RTF | "Ready To Fly – Prêt à voler" ; le produit inclut tout ce dont vous avez besoin pour voler, et comprend normalement un châssis entièrement assemblé (probablement partiellement démonté pour faciliter l'expédition), tout étant déjà installé (moteur, ESC, servos, volets, etc.), ainsi que l'émetteur et le récepteur, la batterie et le chargeur. Normalement, vous fixez les ailes au fuselage, vous chargez, insérez et connectez la batterie et vous voilà prêt à voler. C'est le moyen le plus rapide pour se mettre à voler, mais il est rarement évolutif. |
BNF | "Bind and Fly – Reliez et volez" ; le drone est livré presque entièrement assemblé (probablement partiellement démonté pour faciliter l'expédition) et les principaux éléments non inclus sont le récepteur/émetteur. L'assemblage est très rapide puisque toutes les pièces sont déjà montées/assemblées. Vous devez connecter votre récepteur aux servos et au moteur, monter la batterie et vérifier le centre de gravité, puis passer par une liste de contrôle de démarrage/étalonnage de base. Notez que vous aurez probablement besoin de configurer votre radio pour le modèle. C'est la seconde façon la plus rapide pour s'envoler. |
PNF | "Plug and Fly – Branchez et volez" ; l'avion est livré presque entièrement assemblé (probablement partiellement démonté pour faciliter l'expédition) et inclut moteur, ESC, hélices et servos, mais ne comprend pas émetteur, receveur, batterie ni chargeur. Vous devez connecter votre récepteur aux servos et au moteur, choisir et monter la batterie (en vérifiant le centre de gravité), puis passer par une liste de contrôle de démarrage/étalonnage de base. Notez que vous aurez probablement besoin de configurer votre radio pour le modèle. |
PNP | "Plug and Play – Branchez et utilisez" ; c'est la même chose que PNF. |
ARF | "Almost Ready to Fly– Presque prêt à voler" : ces produits incluent normalement le châssis et un peu de matériel et sont livrés partiellement assemblés avec presque tous les éléments/composants nécessaires pour construire le châssis. Un peu de collage peut être nécessaire. Vous devez sélectionner vos propres émetteur, récepteur, moteur, ESC, servos, hélice, car ils ne sont pas inclus. |
KIT | Aujourd'hui, les avions en kit comprennent les plans de construction, mais il faut beaucoup de temps avant que l'avion soit digne de voler. Nous vous suggérons d'avoir une certaine expérience de vol avant d'essayer un avion en kit, car un accident (normalement au vol inaugural) peut signifier de nombreuses heures pour le reconstruire. |
DIY | "Do It Yourself – Faites-le vous-même" (construction à partir de zéro), ce qui, quand on parle d'avions, signifie normalement un châssis entièrement fait sur mesure que le pilote a peut-être conçu. En principe, le concepteur doit sélectionner tous les composants appropriés et quelques essais et erreurs sont souvent nécessaires. |
Il y a beaucoup de matériaux différents utilisés pour créer le châssis, les ailes et la queue des avions RC/drones. Bien que les avions avec pilote utilisent souvent la fibre de verre, l'aluminium et même la fibre de carbone, les fabricants de drones n'ont pas encore adopté ces matériaux pour des avions sans pilote plus petits. Voici les matériaux les plus communs que vous trouverez dans l'industrie :
EPO | "Polyoléfine expansée" ; ce type de mousse est léger, rigide et plus dur que l'EPS et peut être moulé pour être tout à fait lisse. Dans un accident, la mousse se comprimera et, s'il y a assez de force, se brisera le long des zones les plus faibles. Les pièces restent normalement entières et si l'accident n'est pas trop grave, elles peuvent être recollées ensemble. |
EPP | "Polypropylène expansé" ; ce type de mousse est souple et caoutchouteux et même s'il est un peu plus lourd que l'EPO, il est presque indestructible (pour des raisons pratiques). |
EPS | "Polystyrène expansé" ; ce type de mousse est normalement utilisé pour l'emballage que vous pouvez trouver pour les téléviseurs, les appareils électriques, les casques, à l'intérieur de glacières et pour la construction de route et de maison. L'EPS contient de 95 à 98 % d'air. |
Balsa | Dans le passé, la plupart des avions RC utilisaient le balsa, qui est un bois très léger mais suffisamment rigide et facile à découper, pour construire les châssis, les ailes et la queue. Des précautions et un temps incroyables devaient être investis pour la construction, et même le plus léger des impacts causait des dommages importants au châssis (un crash plus important se traduit par une perte totale). |
Plastique moulé par soufflage | Le procédé de moulage de plastique par soufflage met en œuvre un moule fermé dans lequel le plastique semi-fondu est soufflé puis refroidi afin de conserver la forme du moule. Il en résulte une coquille creuse durable. Le plastique moulé par soufflage est le plus souvent utilisé pour créer le fuselage (par opposition aux ailes) et le client doit faire les découpes appropriées. Les conceptions/kits moulés par soufflage peuvent également incorporer du balsa prédécoupé comme renfort. Le plastique moulé par soufflage peut résister à des impacts de faible force et a tendance à se cabosser plutôt qu'à se briser. |
Plastique sous vide | Le processus de formage sous vide de feuilles implique de chauffer une fine feuille de plastique jusqu'à ce qu'elle devienne souple, mais pas tout à fait fondue, et elle est placée sur un moule mâle ; pendant qu'elle est souple, l’air entre le moule et la feuille est supprimé (c.-à-d. aspiré à l'extérieur), forçant la feuille à prendre la forme du moule. La matière plastique se refroidit et la forme 3D est découpée dans le matériau environnant. Il y a beaucoup de différents types de matières plastiques qui peuvent être mises en forme sous vide et les propriétés peuvent varier. Le polycarbonate est plutôt un bon compromis entre le poids et la résistance aux chocs. |
Plastique ondulé | Bien que très peu d'avions l'utilisent pour le fuselage ou les ailes, il est utilisé assez souvent pour créer une rigidité, des portes ou partout où des surfaces planes sont nécessaires. Le plastique ondulé ressemble au carton ondulé, mais est en plastique (pensez à une pancarte "En vente") Il est très résistant au choc et au crash, facile à travailler sans outils spéciaux et est très lisse (aérodynamique). |
Donc, quel matériau choisir pour un avion ? La grande majorité de la communauté FPV utilise la mousse EPO :
*Les modèles en mousse sont rarement assez rigides par eux-mêmes pour résister aux charges sur les ailes et nécessitent un renforcement sous la forme "d'espars" (tiges longues et minces, normalement en fibre de verre ou en fibre de carbone) pour augmenter la rigidité. Ces espars doivent souvent être collés en place dans divers endroits stratégiques en haut et en bas de l'aile (dans des passages prédécoupés). Cette approche ne peut pas être pratiquée avec des modèles en mousse de grande taille, ce qui explique pourquoi il est assez rare de voir des modèles en mousse avec une envergure de plus de 2 m.
Mousse : il est important de noter que l'on ne peut pas utiliser de colle sur la mousse et certaines colles rongeront et dégraderont la mousse. Les colles les plus couramment utilisées pour coller la mousse EPO sont Goop (nom de marque) et Gorilla Glue (nom de marque). Goop est claire et a la consistance d'un sirop épais, et le collage est excellent. Gorilla Glue, d'autre part, nécessite un peu d'eau pour son activation et sa consistance initiale est celle d'un sirop épais. Elle se transforme alors en mousse d'environ 400 % de son volume initial et est de couleur jaune. La colle Gorilla Glue peut être coupée dans les zones où elle est indésirable, mais veillez à protéger les zones sur lesquelles vous ne voulez pas de coulures (en utilisant du ruban de peintre par exemple) et à utiliser de la colle chaude pour maintenir en place les pièces qui ne doivent pas bouger pendant que la colle se dilate et durcit. Il est normalement facile de couper la mousse à l'aide d'un couteau tranchant rétractable, un pistolet à souder (par opposition à un fer à souder) ou un fil chauffé. Une scie à main tend à déchirer la mousse et laisse une surface très rugueuse. Les avions en mousse sont souvent blancs, rarement noirs et encore plus rarement gris ou d'autres couleurs. Pour la personnalisation de l'aspect, l'ajout de couleur ou de dessins peut se faire avec de la peinture spécifique, plastifiée ou vinyle. Notez que ne sont proposées que certaines peintures utilisables avec la mousse, car certaines peuvent déclencher une réaction et faire fondre la mousse. Balsa : les colles cyanoacrylates sont les plus couramment utilisées pour le bois de balsa - elles sont normalement liquides et très visqueuses (presque comme l'eau) et créent une liaison très forte. Une fois que le châssis a été construit, il doit être recouvert d'un film plastifié (une feuille de matière plastique avec d'un côté une colle activée par la chaleur) afin de créer la surface aérodynamique. Le film de plastification est chauffé/appliqué à l'aide d'un fer à plastifier et l'une des propriétés est de "raidir" de sorte que la surface devient dure. Cela signifie que le film plastifié pourra seulement adhérer au balsa - il ne peut pas être utilisé pour créer des formes 3D. Composites : il est encore rare de voir des composites utilisés pour créer des avions de petite taille (fibre de carbone). Ces matériaux utilisent de l'époxy (ou un agent de liaison spécifique) et sont plus difficiles à couper manuellement, nécessitant souvent une machine à fraiser CNC. Créer des formes 3D est également très difficile. Les avions utilisent normalement des composites pour le renforcement.
Un système de propulsion d'un avion comprend moteur, hélice, ESC et batterie. Le choix des éléments appropriés pour un châssis ne doit pas se faire "au jugé" et il est préférable de voir si le fabricant du châssis a, soit une suggestion spécifique pour moteur + hélice, ou une plage pour une charge donnée. La plupart des amateurs aujourd'hui préfèrent les moteurs électriques, par opposition à l'essence (kérosène par exemple) en raison du moindre coût de fonctionnement et de la facilité d'utilisation. Le solaire est rarement utilisé car la puissance que fournit l'énergie solaire rapportée au poids supplémentaire des panneaux solaires (qui sont utilisés pour charger les batteries) n'est toujours pas intéressante. Choisissez une combinaison moteur + hélice qui peut fournir la poussée nécessaire pour votre cellule qui a une charge spécifique. Certains fabricants de cellules fournissent quelques indications de la poussée nécessaire en fonction de leur propre expérience, ce qui devrait donner une idée générale de la plage de poussée nécessaire. Une motorisation trop faible de l'avion le rendrait instable, le ferait avancer en dauphin ou le ferait s'écraser. Un avion surmotorisé pourrait être totalement instable en vol. Étant donné que la quasi-totalité de la technologie utilisée pour créer des drones vient de l'industrie RC, il y a une quantité suffisante d'informations disponibles pour choisir correctement la poussée et les servos pour différentes applications. Barycentre : le barycentre est le point autour duquel le châssis peut être placé de sorte qu'il y a un poids égal de tous les côtés. Centre de portance/coefficient de moment : c'est le point où la somme totale de toute la portance générée par les ailes et les surfaces de contrôle s'équilibre et est généralement situé au point le plus élevé de l'aile. Vous voulez normalement que le barycentre corresponde avec le centre de portance.
Lancement/atterrissage sur piste : pour utiliser une solution par piste, votre drone a besoin de roues, et la piste doit être aussi plate que possible et idéalement en dur. Lancement à la main : il existe deux principaux types de lancement à la main : avec un swing de la main ou au-dessus de la tête. L'approche de swing est similaire à un lancement de disque (ou à des ricochets sur l'eau) où vous essayez de lancer le drone à une vitesse aussi grande que possible en utilisant la vitesse angulaire. Sinon il y a l'approche au-dessus de la tête (il est préférable d'avoir une deuxième personne faisant cela) où vous lancez l'avion vers le haut. Lancement catapulté : une catapulte utilise l'une des diverses méthodes pour faire accélérer le drone aussi vite que possible : câble élastique, treuil ou même air comprimé. Les catapultes ne sont pas faciles à transporter, et nécessitent des investissements supplémentaires et du dépannage. Saisie à la main : il n'est pas trop difficile d'attraper un petit drone à la main, à condition que l'hélice ne tourne pas, mais il faut de la pratique et de l'habileté. Patin d'atterrissage : la méthode d'atterrissage le plus couramment utilisée est un atterrissage sur patin sur une surface convenablement plane comme de l'herbe. Cette méthode est utilisée parce que de moins en moins de drones ont un train d'atterrissage (et qu'une piste n'est pas disponible), obligeant l'avion à atterrir simplement dans toute zone plane possible. Normalement, avant un vol, le pilote trouvera un endroit approprié pour faire un atterrissage sur patin. L'avion devrait idéalement avoir des plaques de patin remplaçables en cas d'usure ou de déchirure. Atterrissage en filet : bien que plus couramment utilisé par les militaires pour les petits drones, utiliser un filet pour attraper un drone est très efficace lorsque d'autres types d'atterrissage ou de récupération sont impossibles. La mise en place d'un système de filet prend cependant du temps, et, pour la plupart des amateurs, d'autres types d'atterrissage ou de récupération sont préférables.
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